Non je ne fais plus d'équitation, je fatiguais trop mon cheval !
Mon dada, ou un de mes dadas,
c'est
le respect de la biodiversité florale dans nos campagnes,
peut être une réminiscence de la famille d'horticulteurs dont je suis issu ?
Ce matin en revenant de Fargues je n'ai pu m'empêcher de prendre cette photo:
Elle a été prise sur la route départementale des Bons-Enfants.
Comme cette route est en attente d'entretien par le département, les épareuses et les gyrobroyeurs départementaux
en ont épargné les bas-côtés.
C'est un spectacle devenu maintenant rarissime
dans notre environnement.
Contre vents et marées, contre l'incrédulité et parfois contre le triste, et souvent agressif,
couple ignorance-bêtise
je ne cesse de répéter que
les fauchages printaniers précoces sont une catastrophe.
Pourquoi ?
La monoculture, vignobles, blé, maïs ou soja,
de la plupart de nos campagnes, assistée par un usage souvent déraisonnable
de pesticides a fini par avoir raison de toutes les autres fleurs de nos contrées.
Mis à part les jardins privés, de moins en moins fleuris au profit des pelouses,
il ne reste quasiment plus aucun espace où les fleurs naturelles ou sauvages peuvent s'épanouir.
Les seuls espaces qui leur restaient étaient les bas-côtés des routes avant qu'une
furie destructrice et aveugle
se mette depuis quelques années à transformer ces derniers refuges en sortes de rubans de pelouses
parfois tellement rases qu'
elles ont du mal à repousser.
Si les fleurs de nos bas-côtés n'ont plus le temps de grainer c'est fichu pour leur descendance
et les variétés s'amenuisent.
Mais pire encore : les insectes n'ayant plus rien à se mettre sous la dent disparaissent en masse
et la pollinisation a de plus en plus de mal à se faire, en conséquence certaines espèces d'oiseaux,
hier communes, tendent à disparaître.
Un autre aspect de ces fauchages excessifs réside dans le risque d'
aggravation de l'érosion
des bas-côtés des collines, favorisant ainsi un écoulement trop rapide des eaux pluviales.
Certes le massacre de nos bas-côtés n'est pas le seul responsable de ces catastrophes écologiques,
mais
il y contribue aussi largement que le double de la longueur de nos routes et chemins !
Hélas cette question n'intéresse absolument pas
la grande majorité de nos élus qu'ils soient communaux, intercommunaux ou départementaux, de la majorité,
de l'opposition ou
du
ancienne appellation du centre
Cliquezmarais.
Que faire pour les sensibiliser à ces questions qui sont loin d'être un détail ? Je me le demande, je vous le demande...