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Rencontres

24 février 2014

En ce moment on croise assez souvent en centre ville M. le maire, papier à la main, l'air très affairé, accompagné de personnes paraissant tout aussi affairées.
Cela donne vraiment l'impression que de grandes choses sont en préparation, mais lesquelles ?
Peu importe, un maire présent sur les lieux de grand passage ça fait toujours bien en période électorale.

Il y a très longtemps que je n'ai pas vu un maire dans mon quartier éloigné du centre, le dernier c'était il y a 6 ans, juste avant les élections, quand le candidat de l'époque tenait des réunions chez les habitants.
Avant lui j'avais vu plusieurs fois Denis 1er Elissalde, il lui est même arrivé de se déplacer en pleine nuit avec les pompiers quand des malfrats incendiaient des voitures juste devant chez nous. Si l'on en croit Denis le Second ( 1 ) Denis 1er aurait été un roi fainéant qui n'aurait rien fait pendant tout son mandat, ce qui n'est d'ailleurs ni certain ni prouvé, mais au moins on le voyait assez souvent, lui ou son 1er adjoint, pour autre chose que pour de la propagande électorale et on pouvait parler avec l'un comme avec l'autre, et si on n'était pas d'accord avec eux il ne s'offusquaient pas pour autant et prenaient aussi le temps d'écouter.
Avant lui Madame Maviel prenait souvent le temps de parler à ses administrés et de prendre des nouvelles des gens du quartier.

Maintenant notre commune est baptisée village et tout le monde se fait la gueule !

2 janvier 2014

En allant chercher mon pain et prendre quelques photos hivernales j'ai rencontré Francis Massé, le challenger de Denis Lopez.

J'en ai profité pour faire un brin de causette et lui demander comment il voit l'avenir de notre cité, notamment la suite de la construction des groupe scolaire.

Il envisage un regroupement des deux écoles de façon plus intégrée dans le paysage.

- "Mais avec quels sous lui demandé-je ? Nos caisses sont vides."
- "En vendant nos bijoux de famille, pardi"
me répondit-il calmement, ce qui en langage de paysan du cru veut dire "vendre nos terres" rien que cette pensée lui aurait valu l'excommunication rurale il y a quelques années, mais maintenant le patrimoine conquis de haute lutte par nos terriens aïeux n'est plus qu'une banale valeur monétaire.

Faut-il donc que nous en soyons arrivés si bas pour qu'un agriculteur-viticulteur envisage une telle extrémité ?

Qu'un enseignant venu de la ville brade nos terres, passe encore, mais qu'un agriculteur, fils d'une vieille famille pompignacaise, envisage un tel sacrilège j'en suis complètement tournebouliqué.

Quand nous aurons vendu tous nos espaces communaux que nous restera t-il pour l'avenir ?

(1) : En français quand on dit second, et pas deuxième, cela veut dire qu'il n'y aura pas de troisième....

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