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Quand M. le Maire parle ou évoque notre commune il utilise le terme de village.
Pourquoi ce terme ?
Il s'agit très certainement d'un terme de communicant destiné à faire oublier ce qu'est notre réalité d'habitants d'une commune de banlieue de deuxième ou de troisième couronne.
Le terme de village est flou, selon les dictionnaires il s'agit d'un «Groupement d'habitations permanentes, dont la majeure partie de la population est engagée dans le secteur agricole.» (Larousse)
Les professeurs des écoles, à Pompignac comme ailleurs, enseignent à leurs élèves qu'un village est une commune de moins de 2.000 habitants.

Mais le terme de village est destiné à faire oublier le présent en évoquant le passé, Pompignac fut effectivement un village jusqu'à la fin des années 60 avec une population stable entre 500 et 600 habitants pendant plus d'un siècle, mais pendant ces 40 dernières années Pompignac a vu sa population multipliée par 5 et bientôt par 6.
Les lotissements et les maisons occupent nos terres plus que le blé, le maïs ou même la vigne.
Notre Maire a en tous cas réussi son coup de com: certains de ses adversaires politiques, au RAPP comme dans l'équipe de Francis Massé, parlent encore, comme lui, de "village".
Autrefois, César en Gaule, puis les missionnaires en Afrique et en Amérique latine, puis plus près de nous les américains, avaient compris que les grandes conquêtes se faisaient autant par le langage et la langue que par les armes.
Je suppose que Denis Lopez a du lire la Guerre des Gaules mais aussi l'Art de la Guerre de Sun Tzu et s'imprégner des principes du marketing politique de Jacques Séguela pour arriver a faire adopter ses habitudes de langage par ses propres adversaires.
Bravo l'artiste !
Mais j'ai ouï-dire que Francis Massé, lors de ses voeux, aurait fait remarquer à son auditoire que Pompignac n'est plus un village, ouf ! Il sait de quoi il parle : sa famille y réside depuis plus que des lustres.

Pour savoir ce qu'est la réalité de maires de vrais villages en Gironde lisez donc l'article du Courrier de Gironde du 17 janvier, intitulé «Maire de village, forcément sage»
Mais ces maires de vrais villages ne pourront jamais s'offrir une école maternelle à 6 millions d'euros, une régie municipale de transports par autobus, une école de musique avec de nombreux professeurs, une poste à plein temps payée par les contribuables, etc. le tout sur fond de refus de l'intercommunalité.

Oui, il y a 60 ans Pompignac était encore un village !

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